SOMMAIRE 03 édito / Karine Nivon 04 Sommaire 05 Ours / Cercles de Femmes 06 CARPE DIEM 07 L’air du temps / Frédérique Larcher 08 Astrologie mondiale / Michèle Raulin 10 énergie de saison / Sarah-Maria Samaya 12 corps accord 13 Réappropions-nous le Savoir / Paola Broggi 14 Matern'elles / Clémence Laloue 15 Essences Féminines / Jutta Lenze 16 La Révolution des Yoni / Mahasatvaa Sarita 18 L'Ayurveda au féminin / Nathalie Geetha Babouraj 20 par fumer l’esprit 21 Le rêve d'une femme / Mila Buchmann 22 Le coeur se livre / Julie Cabot Nadal 23 Célébrons la femme debout / Christine Marsan 24 L'alchimie du bonheur, la puissance de la vie... / Marie-Laure Dellea-Loisance 25 Les carnets de Mila / Mila Buchmann 26 Poésie Vivante / Camille Case 27 DOSSIER : UNE FEMME AVEC UNE FEMME 28 Peut-être que je suis amoureuse... / Krys 29 Il est grand temps de rallumer les étoiles / Anne 30 Une aventure initiatique / Christine Gatineau et Delphine Lhuillier 33 Eva et Sappho / Marion Rebérat 35 PARTAGE : LA PRECONCEPTION ENERGETIQUE 36 La préconception consciente, cheminement initiatique / Gwladys Jousselme 38 Une alliance sacrée mère-père-bébé / Nirmala Gustave 40 Préconception : le temps d'avant / Isabelle Challut 42 Préconception, conception et conscience / Pierre-André Blanc 44 Nous sommes issus de trois fantasmes... / Claude Forissier 46 Le voyage d'Eline, ou le conte d'une apprentie humaine / Ingrid Defretin 48 p our l'amour de l'art 49 Du subtil dans la matière : le Bâton de Lunes / Marie Yamoona 51 gardienne s de la terre 52 Femmes de boue : Qu'est-ce que l'argile ? Nydia Solis Tzaquital 55 Faites-le vous-même : Produits pour prendre soin de vous... / Séréna Deligny 56 n ourritures terrestres 57 Cuisine ayurvédique / Vibusha 59 L'Agenda des Femmes 60 Bulletin de commande 62 Les possibles à partager 67 Petites annonces 68 Portrait d'artiste / Rassouli EXTRAIT MOI, FEMME, AIMER UNE AUTRE FEMME ? La plus grande surprise de ma vie À ce moment-là de mon existence, j'ai vingt-cinq ans. Il me faut accueillir ce sentiment, ce désir, puis oser le vivre. Oser socialement le vivre, c'est surtout cela qui me semble difficile. Cela prend plusieurs mois. Puis, avec V., nous passons plusieurs années à vivre ensemble. Un sacré bel enfant naît de cet amour, avec l'aide indispensable et précieuse d'un papa « jardinier », présent aussi dans la vie de notre enfant. Puis survient une séparation, douloureuse, mais qui me permet d'ouvrir de nouvelles portes au travers de lectures, de la danse, d'une thérapie, de rencontres... Jeune adulte, j'acceptais difficilement mon corps de femme. Je crois qu'aimer un autre corps de femme m'a aidée à apprivoiser, à aimer le mien. Avec V., je suis devenue plus féminine. Au moment de mon « coming out », une personne proche m'a fait la remarque suivante : « Seule l'altérité des sexes permet de s'épanouir en tant qu' homme ou femme ». Je pense qu'il a tort. C'était pour lui la voie qui lui correspondait à ce moment-là de sa vie. Je comprends maintenant qu'il me parlait de lui en me disant cela, de sa difficulté à se sentir homme à l'intérieur de son couple. Je crois qu'il n'y a pas qu'un chemin pour s'épanouir dans son corps de femme ou d'homme. Et cela ne passe pas uniquement par le choix de l'altérité ou non dans son choix amoureux. Aujourd'hui, je ne me sens plus attirée par les femmes. Je n'ai été amoureuse qu'une seule fois d'une femme, ce fut pour l'instant ma plus longue histoire d'amour et de partage de vie amoureuse au quotidien. Mais, de nouveau célibataire, je ne me ferme pas cette porte, je ne fais pas de plans. Aimer une femme a représenté pour moi une grande étape pour me sentir femme dans mon corps et dans mon cœur, bien que ce chemin ne soit pas encore terminé. Cela m'a conduite à une grande ouverture pour accueillir ce que je n'attendais pas du tout. Et quel plaisir aujourd'hui de me sentir toujours aussi étonnée de cet amour ! Clémence ********************************************************************************************************************************************** >L'AMOUR VOUS VA SI BIEN Comment le regard porté sur la vie peut-il permettre de passer du mal-être au bien-être profond, réel, joyeux ? Comment ce regard dépend-il de la façon d’être avec celle(s) qui m’entoure(nt) ? Elle arrive avec son petit bébé qui sourit et gazouille. Les regards se tournent vers elle. Elle entend « Oh, qu’il est beau ! » puis des apartés « Évidemment, c’est un enfant facile ! », « Et dire qu’elle l’éloigne de son père. » Elle joue avec son fils qui découvre sur une table des crayons de couleur : « C’est le bleu, et ça le jaune, et celui-là, il est rouge. Bleu comme le ciel d’azur, jaune comme le citron, rouge comme les fraises. Oh, tu as vu quand on fait des ondes avec son crayon, ça peut dessiner une feuille d’arbre ! » L’hôtesse du lieu, soi-disant pour le bien-être maman-enfant murmure à son sujet, « Tout le monde dit d’elle, qu’elle est à moitié folle. » Cette amie pleure, elle la prend dans les bras. Au loin, d’autres femmes murmurent : « des gouines, des lesbiennes, je te dis. » Comment vivre avec ces commentaires mauvais, qui collent à la peau ? Que faire de ces commérages, colportages, langues de vipères, commentaires, critiques derrière le dos, calomnies, jalousies, envies qui polluent chaque moment en société ? Leur faire face, leur dire la colère, s’en laver, s’en frotter à la brosse rouge, quitte à se faire mal ? « Vous êtes amour. Vous cherchez l’amour autour de vous, chez une compagne, un compagnon, une maison, un chien, mais VOUS ÊTES amour ». Entendre cela à la radio lui envoie une onde… de choc ! Et puis, elle marche dans la rue et la lumière devient du miel, elle entre dans le tramway, elle remarque les sourires, elle remercie, elle reçoit des gestes attentionnés. Si jusque-là elle regardait essentiellement ce qui lui faisait du bien en essayant de ne pas tenir compte de ce qui la blessait, elle se met soudain à sentir qu’elle a en elle « l’amour ». Chacun vit avec ses souffrances, pourquoi en vouloir pour cela ? Nier ces souffrances, cela protège, mais cela ne les soigne pas. Soudain, elle ose plonger le regard dans celui des inconnues. Les traîtresses d’hier peuvent-elles être des sœurs? Elle en fait le pari fou, et alors ? En être taxée un peu plus ou un peu moins, qu’est-ce que cela lui fait ? Elle plonge son regard et elle comprend qu’elle peut avoir des amies, avec leurs blessures, des amies. Y a-t-il besoin de chercher plus loin ? Elle reçoit les gestes de grâce, de tendresse, d’affection, les regards empathiques, les mots courtois, bons, justes. Elle sent que ces femmes aussi sont amour. Elle voit aussi que son cœur s’emplit quand elle pense à cette amie, si discrète, qui l’aime telle qu’elle est, avec sa liberté, sa spontanéité, ses maladresses, ses mauvaises idées et ses bonnes. Elle aime également profondément cette amie malade, généreuse, sensible, naturelle. Et celle-là, si spirituelle, charismatique, éclairée et si blessée aussi. En fait, plus elle pense aux femmes qu’elle aime, plus elle en voit, comme si ce regard lui faisait apparaître la beauté de celles qui l’entourent, mais aussi leurs fêlures à aimer. Dans le fond, les médisances, les violences n’étaient-elles donc que des aveux de souffrance ? Peu à peu, son regard puisant dans la phrase « Vous êtes amour » la mène à puiser dans celui des autres, mais aussi à accueillir sa propre féminité : un corps de femme, avec ses plis, replis, coffres à bijoux et secrets, un cœur de femme sensible et extrêmement fort à la fois, mais aussi des manières de femme, si difficiles jusqu’alors à accepter. Pourquoi renoncer à ce qu’un homme nous laisse passer devant au restaurant ? Quel délice d’accepter qu’il tire sa chaise pour qu’elle s’assoie ? Et s’il paie la note, et bien pourquoi pas ! Cette femme est ta sœur, est ma sœur, est la bien-aimée. Isabelle SYLVIN Éducatrice Un Nid de douceur : http://unniddedouceur.blogspot.fr/
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