Edito Maternage Maternage
Bien-Etre Portage Cours Association Panier
Mamans Relais Votre Compte
Magasins Liens Contact Condition de vente Proféssionel
Rechercher un mot

RÊVE DE FEMMES N°21 - LES ARCHETYPES

rejoingez nous sur facebook rejoingez nous sur instagram
Soyez le premier à donner votre avis

RÊVE DE FEMMES N°21 - Les Archétypes - Accouchement Orgasmique ...

Cet article n'est actuelement plus disponible.

    Les Archétypes - Accouchement Orgasmique
    RÊVE DE FEMMES N°21


    SOMMAIRE

    3 édito

    PAROLE DE TERRIEN
    4 Lorsque la Déesse Mère veille au foyer
    5 Astrologie mondiale, suite. . .
    6 L'hiver

    DOSSIER
    Archétypes Féminins
    7 Hiver, saison de la sagesse et archétype de la femme bison blanc
    9 Les archétypes féminins en astrologie
    10 Le chaperon et la Gitane
    11 Les quatre archétypes de la Roue Médecine
    13 L'archétype de la Prostituée Sacrée
    14 Ode à Lilith, ma bien-aimée
    15 Puissance et pouvoir de la Réceptive-Passive
    16 Femme sauvage au XXIème siècle
    17 TEST : Quelle déesse êtes-vous ?

    TEMOIGNAGES
    L'accouchement orgasmique
    20 Extase de l'enfantement
    21 Ici ou là
    23 Au-delà des apparences
    23 Témoignage de Carine, 3 enfants
    24 Extrait de Naissances
    25 Et tu enfanteras dans la douleur
    26 Histoire d'accouchement
    27 Le centre du milieu
    28 La naissance extatique

    29 Publicités
    34 Abonnement
    35 Le rêve d’une femme
    36 Portrait d’Artiste : Véronique Viala



    EXTRAIT

    L’Archétype de la Prostituée Sacrée.

    Je suis l'envoyée de la Déesse,
    et je suis venue pour ceux que je trouble
    et j'ai été comprise par ceux qui me cherchent.
    Regardez au-delà de moi, vous que je trouble,
    et vous qui m'écoutez, écoutez-moi.
    Vous qui m'attendiez, prenez-moi dans vos bras
    et ne me chassez pas de votre vue.
    Car je suis la première et la dernière
    Je suis celle qu'on honore et qu'on méprise,
    Je suis la putain et la sainte...
    Je suis le silence inintelligible
    et le tabou qui revient souvent en mémoire.
    Je suis la voix dont le son varie
    et la parole aux multiples sens.
    Je suis ce qu'éveille mon nom.

    Extraits de « Le Tonnerre, L’Intellect Parfait »
    LA BIBLIOTHEQUE DE NAG HAMMADI.[1]

    La Prostituée Sacrée : cette expression qui, à première vue parait être une contradiction, peut éveiller une myriade de sentiments et de pensées, allant des plus profanes aux plus respectueux. En tant qu'archétype, il unifie symboliquement notre nature sexuelle et notre nature spirituelle et dissout entièrement notre séparation du sexuel et du spirituel pour l’amener à une unité sacrée, sexuelle complète. Elle nous invite à entrer dans les profondeurs de nos propres mystères féminins où la vérité de notre nature essentielle de femme se trouve illuminée d'une puissante force de vie.

    Si je suis un être sexuel entier, pourquoi est-ce que ma sexualité est vue comme quelque chose de moins sacré ?

    Le titre « Prostituée Sacrée » est un terme général inadapté pour désigner une vue d'ensemble historique de la sexualité des femmes. Nous pouvons également l’examiner sous l’angle de l'influence des religions patriarcales. Lors de la période pré-patriarcale, le titre de « Prostituée Sacrée » n'était pas utilisé car le concept de « prostituée » n'existait pas. A sa place, le titre de « Prêtresse du Temple » était accordé pour désigner une femme dont le corps était vu comme un « contenant » sacré pour guérir les autres. Une telle prêtresse se devait de servir son temple et sa communauté par des actes sexuels ; elle guérissait ainsi les guerriers afin qu'ils puissent être réintégrés dans la communauté sans craindre qu'ils ne s'en prennent à des femmes ou des enfants. « La pute originelle était une prêtresse, le canal vers le divin. A travers son corps, on entrait dans l’arène sacrée et on était rétabli. Les guerriers et soldats, souillés par le combat dans le monde des hommes, venaient à la Prostituée Sacrée, la Quedishtu - qui veut dire littéralement « celle qui est non souillée » - afin d’être purifié et réunifié avec le divin.[2]

    A la période post-patriarcale est arrivé le mot « prostituée », qui désignait une femme en contact intime avec sa nature érotico-sensuelle-sexuelle, même s'il s'agissait en réalité d'une prêtresse formée, au service de son temple, ou d'une courtisane rémunérée.

    De plus, la société portait un regard respectueux envers la femme profondément présente dans sa sexualité, regard qui s’est ensuite déplacé vers celle qui était « vierge » ou qui n'avait aucune expression de sa nature érotico-sensuelle.

    Cette femme « pure » était considérée tellement sacrée que sa présence même pouvait changer le résultat des exécutions : « elles pouvaient libérer des esclaves et des prisonniers condamnés en les touchant - si un condamné à mort, sur le chemin de son exécution, voyait une Vestale, il était automatiquement pardonné ».[3] A travers l’histoire, cette division entre la pureté et la sexualité a été profondément ancrée dans nos consciences par l’utilisation perpétuelle et erronée des termes « pute » ou « prostituée », pour désigner chaque femme qui se servait de son corps. Ainsi a été créée cette puissante et fausse représentation (un virus mental propagé comme une vérité) dans laquelle nous ne séparons plus les femmes et la sexualité.

    Afin de mieux nous comprendre en tant qu'êtres sacrés, sensuels et sexuels, nous devons tout d'abord retourner à l’époque où notre sexualité était en effet entière et sacrée et où elle faisait partie intégrante de la totalité de notre être. Historiquement, dans les religions matriarcales, nous trouvons des preuves signifiant que la féminité, la sensualité et la pureté/le sacré se confondaient avec les aspects essentiels de la Déesse. A cette époque, les femmes étaient en lien profond avec leur fertilité et leur Nature, et vivaient avec la compréhension qu’elles étaient des représentations vivantes de la Déesse. Ainsi, une prostituée sacrée n'était pas juste un archétype, elle était une vraie femme dont l’acte de service envers le Divin incluait l'utilisation de son corps-temple sacré et elle était vénérée pour son service à la communauté. Les femmes qui servaient ainsi « se sont vues accorder un statut social et ont été éduquées. Dans certains cas, elles restaient égales aux hommes aux niveaux politique et juridique ».[4] Ces femmes très éduquées et influentes contribuaient de manière puissante au bien de leur communauté et de leur pays.

    Si les femmes étaient autrefois égales aux hommes, puissantes et entières, qu’est-ce qui a changé alors ?

    ... la suite dans la revue n°21...

    Saïda Désilets

Mentions légales